La suite du rêve de 6 mois: Trichy,le 23 janvier

samedi 23 janvier 2016

Trichy,le 23 janvier

On commence la journée par la visite du temple Ranga, mais on ne peut y entrer immédiatement, nous sommes en pleine cérémonie de la fête Dieu et les pèlerins font la queue pour passer devant l’ostensoir. Enfin c’est tout comme, changez religion et culture, reculez de 60 ans et on y est presque.

C’est un immense complexe de temples, comme si on mettait bout à bout, l’Oratoire, le Cap et Sainte-Anne en y ajoutant quelques belles grosses églises. On peut y circuler librement sauf quelques lieux saints réservés aux hindous. Les sculptures, particulièrement un gros éléphant et une série de chevaux sont impressionnants.

Une vieille dame vient baisser la main de sainte Françoise, les gènes du colonialisme sont toujours vivants.

On s’arrête sur le bord d’une rivière pour rencontrer un éléphant, un vrai celui-là, et regarder les plus dévots se purifier dans les eaux. Ça prend beaucoup de foi pour croire que ces eaux sales peuvent purifier, mais si la foi peut transporter les montagnes, alors tout est possible.

En revenant pour diner, une pensée pour mes amis Marc, Michel et Pierre qui aimeraient peut-être imiter Rahul qui nous fait deux U-Turn, coup sur coup, en pleine circulation dense sur l’autoroute. Mais il respecte la seule loi régissant la circulation en Inde, le plus gros à la priorité.

Pour atteindre le temple Arulmigu Thayumala, plus conne comme: The Rock Temple, on doit monter 375 marches avant de s’arrêter quelques secondes devant Sri Ganesh; du haut du rocher la ville de Trichy est presque belle avec toutes ses maisons multicolores.

Je reviens au bas des marches et un super beau spectacle m’attend.

Au milieu des canaris, des rouges-gorges et d’autres jolis oiseaux multicolores, deux corneilles noires se présentent devant les renards exigeant un morceau de fromage pour laisser monter vers le lieu saint. Rien n’y fait, les renards ne veulent les laisser passer sans voir leur visage. Nos corneilles piaffent, pensent à faire demi-tour, cèdent et montrent leurs visages qui se révèlent très jolis. C’est à visage découvert qu’elles commencent l’ascension; deux vendeurs de tickets en jupons qui ont des couilles, quel contraste avec notre ti-cu et son compère couillard.