mercredi 30 mars 2011

Udaipur, 30 mars


Nous visitons d’abord le City Palace construit vers 1623.sur les bords du lac Pichola (Entrée 350 roupies avec audiophone) ce grand palais de marbre était la résidence des souverains Mewar. De belles statues datant du onzième siècle, des beaux éléphants de pierre, tout est grandiose dans le mardana des hommes et le zenana des femmes.
Puis petit tour de bateau (350 roupies par personne) pour visiter le Lake Palace, résidence d’été de la même pauvre dynastie. Le Jagmandir Hôtel occupe maintenant les lieux.
Ajouter un 0, au prix de notre chambre et on aurait pu y loger dans une des chambres bon marché. Les consommations aux deux endroits sont à la hauteur de la gloire de la dynastie du soleil (3$-pour un coke diète). On pourrait aller y souper ce soir, repas pour deux à partir de 2500 roupies (60$) transport en bateau fourni, mais le pays est blackout à partir de 14h30.

Dernier arrêt dans les jardins de la reine construits entre 1710 et 1734. Jolis mais manque d’eau et d’entretien.
 Le lac est bordé d’autres palais, temples haveli (belles maisons) et ghât. On se penserait hors de L’Inde, mais quand Françoise descendit aux ghât des femmes (lieu de bains et de lavage) elle vit que l’Inde n’est pas loin. 
 Dès 14h30, les canons de L’Inde sonnèrent la charge: Le 260 points sera-t-il suffisant? Ici les feux d’artifices ont commencés dès 21heures. Le rythme avec lequel remontait le Pakistan ne semblait pas suffisant, mais qui sait ce peut arriver?
Rendu au quarantième over, la confiance régnait sur la terrasse de notre hôtel et dans toute l’Inde. De retour à la chambre pour la conclusion du drame le rythme requis pour le Pakistan ne cesse de croitre, quand débute le dernier over, il y a déjà 9 OUT et il faudrait un miracle pour sauver la cause des fils d’Allah.  Après 2 lancers c’est mathématiquement impossible puis au cinquième lancer c’est le dernier wicket. Ganesh est le plus grand.
Voici un texte du journal

Le Premier ministre indien Manmohan Singh et son homologue pakistanais Yusuf Raza Gilani étaient côte à côte dans le stade de Mohali, situé dans l'Etat indien du Pendjab frontalier du Pakistan. Les deux hommes se sont levés pour l'hymne national de leur pays respectif avant de descendre ensemble sur le terrain échanger des poignées de main avec les joueurs.
L’événement fait date. Les deux hommes ne s’étaient pas rencontrés depuis avril 2010. En invitant son homologue pakistanais, le Premier ministre indien a fait un grand pas. C’est la première fois qu’un chef d'Etat indien utilise un match de cricket pour tenter de réchauffer les relations diplomatiques.
L’histoire des deux pays est entachée de conflits très durs. L'Inde et le Pakistan se sont livrés à trois guerres sanglantes, dont deux sur le Cachemire, avant de réamorcer en 2004 un difficile processus de paix. En 2008, les attentats de Bombay attribués à un commando islamiste basé au Pakistan avaient fait 166 morts.

mardi 29 mars 2011

La route du silence, Inde, le 29 mars

Udaipur, notre destination, n’est qu’à une centaine de kilomètres et on prend le temps de s’arrêter dans la campagne profonde indienne pour observer les vieux systèmes d’irrigation. Mettant fin à ma retraite, je retourne travailler aux champs et conduit deux bœufs qui tournent sans fin pour actionner la montée et descente de petits gobelets allant puiser l 'eau des puits.
Puis nous entrons dans une belle vallée qui doit être splendide quand tout est vert, en mars c’est jaune, on observe la vie simple des petits fermiers et les très petits villages sont moins sales qu’ailleurs. Les femmes et jeunes filles, éclatent de couleur dans leurs saris

Arrêt au fort Kumbhal Garh qui est au centre de la plus grande muraille au monde après celle de chine. Ce fort fut construit entre 1443 et 1458. Pour accéder à son sommet, un long chemin en pente, mon Nautilus sur tapis roulant avec inclinaison me semble bien loin, il fait très chaud mais comme c’est sec la température reste supportable. Certaines pièces sont si fraîches qu’elles semblent climatisées, au sommet la vue est impressionnante et un vent violent nous surprend .Oui je dois l’admettre, l’Inde c’est beau et les Indiens sympathiques.
C’est la fête de Françoise et notre chauffeur lui offre un magnifique bouquet de roses, il nous invite même à souper dans un restaurant de la ville donnant sur un lac entouré des palais d’Udaipur, je dois insister pour que la note soit mienne.

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C’est demain à 14h30, heure locale que la mère de tous les combats sera présentée. Après que les Lions Sri-Lankais eurent défaits les Kiwis ce soir, la deuxième demi-finale sera présentée à Mohali dans le Punjab.
Le premier ministre Pakistanais y sera l’hôte du premier Indien Pour ma part j’ai engagé un 10 roupies avec notre chauffeur, jamais je n’aurais pensé un jour gagé pour les Pakis.
Si vous voulez des billets, les scalpers vendent ceux de 250 roupies (5,68$) pour 50,000 roupies (113$), si vous voulez un bon billet, les places de loge où vous rencontrez les joueurs avant la partie et partagez leurs repas à la fin s’arrachent au marché noir pour seulement 1 Lack. (2273$). Quel que soit le résultat, la nuit sera chaude en Inde. GO INDIA GO.
Udaipur, journée de prière et d’espoir.
À Mumbai les bureaux ferment à midi, dans toute l’Inde la grippe retiendra à la maison la majorité des travailleurs, je prends mes pompes, au Pakistan, c’est une demi-journée de travail. Prière et espoir sont au menu de la journée jusqu’à 14h30.

Ranakpur, Inde, le 28 mars


Vers 7h15, marche sur le chemin allant vers le temple Jain, on y croise un groupe de plus de 100 singes à longues queues, des langur et on observe plusieurs beaux oiseaux et un arbre rempli de petits perroquets. Ces petits singes nous donnent une belle démonstration de la vie simple et heureuse sur terre avant qu’Ève présente la pomme à Adam.

Trois temples sont à visités. Le premier est très intéressant avec ses sculptures extérieures dont certaines érotiques. Mais c’est le temple Adinath qui impressionne avec ses 1444 colonnes. Tout en marbre blanc il est ordinaire de l’extérieur, mais en dedans c’est une des grandes cathédrales du monde, si ce terme peut s’appliquer à un temple Jain.


Les lieux les plus sacrés, près de l’image à 4 faces d’Adinath sont réservés aux Indiens. Pour y entrer, en dehors du pied nu traditionnel et de l’interdiction d’entrée aux femmes en période de menstruations, on y ajoute l’interdiction de porter tout objet en cuir.
Pendant la visite, un prêtre prie spécialement pour moi (et pour mes roupies), plus désintéressée une petite indienne de 2-3 ans vient me donner 3 becs sur la joue à la demande de son père. À combien d’Indiens sympathiques suis-je rendu? 
Avant le coucher de soleil, notre chauffeur nous accompagne près d’un petit lac où on pourrait voir des crocodiles. On n’en voit pas, mais le plaisir de se promener dans un petit sentier pour accéder au sommet d’un petit barrage d’où on a un excellent point de vue sur ce lac artificiel reste. Au souper, nous sommes tous en train de se transporter en poulet Tendori.
Ranakpur         Singes       Temples

Jodphur-Ranakpur, Inde, le 27 mars


Ce matin visite du Umaid Bhavan Palace, cet immense palais de marbre et de grès rose fut commencé en novembre 1929 par le maharadjah Umaid Singh. Comptant 347 pièces, il démontre la misère des nobles indiens sous l’occupation britannique C’est avec ses finances personnelles qu’il employa 300 personnes pendant 15 ans pour construire sa résidence secondaire et fit construire un chemin de fer pour amener les matériaux. Comble de l’ingratitude britannique, il dû aussi défrayer le transport de son équipe de polo en Angleterre pour y remporter le championnat de 1925.
Bâti par un architecte anglais, il s’inspire de plusieurs styles mais respecte la tradition, rajoute une section pour les femmes et une pour les hommes Aujourd’hui une partie sert de résidence à son petit-fils, une partie est convertie en hôtel luxueux (350 Euro la nuit) et une dernière en petit musée pour éviter une vente de garage des babioles accumulées par les maharadjahs sous l’occupation britannique; on y voit même une photo de Charles qui semble discuter stratégie polo avec son hôte. La couronne à telle payée la note d’hôtel? La vie est vraiment dure pour les ex-roitelets de l’Inde, en plus d’être hôtelier, il doit maintenant également être agent immobilier et vendre les villas et condos qu’il a fait bâtir au pied de la colline de sa petite maison.
Puis on prend la route de Ranakpur, avec un arrêt pour observer des oiseaux et des chevreuils et antilopes noires. Sur la route on voit beaucoup de ces cervidés, et on observe le chef du clan venir ramener ses femelles venues nous observer de trop près.



On loge au Ranakpur Hill Resort, bel hôtel avec une grande piscine, on se croyait sorti de l’Inde jusqu’au souper quand le ‘’Mutton» de Suzanne et de Françoise fut servi; vraiment immangeable. (1700 roupies par soir, mais nourriture plus dispendieuse qu’ailleurs).

samedi 26 mars 2011

Jodhpur, Inde, le 26 mars


La route défile rapidement, peu de circulation, les troupeaux de chèvres et de moutons nous ralentissent parfois mais rien d’important. Le paysage est de plus en plus désertique et on aperçoit les premières dunes. Au dîner on se demande ce qu’il resterait de l’Inde si on enlevait les vahes sacrées.

À notre arrivée à Jodhpur on visite le plus gros fort du Rajasthan, Mehrangarh, la citadelle du Soleil. Ce magnifique palais date de 1459 et est entouré de murailles; c’est un musée de toute l’époque des maharadjahs de Jodhpur. Suit la visite du cénotaphe des dirigeants Rathores tout en marbre blanc.
Après l’installation à l’hôtel Heritage Kuchaman Haveli (1500 roupies), les filles partent pour les magasins. Le secret professionnel auquel tout journaliste sportif est tenu m’empêche de révéler les suites de cette excursion.
Le 29 ce sera le match du siècle : Inde vs Pakistan
Le 30 : Nouvelle Zélande vs Sri Lanka
Le 2 avril : Grande finale de cette coupe du monde.

vendredi 25 mars 2011

Jaislamer, Inde, le 25 mars


Hier c’était la fête dans tout l’Inde. Représentez-vous un quart de finale Canadien vs Boston et vous aurez une idée de la fête et de ces débordements.
Ce matin, petit tour autour de la ville, paysage très aride mais n’imaginez pas des dunes de sables. On visite une très belle résidence qui servait de palais royal il y a 300 ans, elle contient un temple Jain, à côté un lac desséché. Ajoutez des meubles et remplissez le lac et on peut imaginer la vie des maharadjahs.


Arrêt dans un temple Jain de 400 ans (Ludarwa Jain Temple), lui aussi rénové puis dernier arrêt dans un cénotaphe royal. (Badabagh).
Belle petite excursion de 3 heures, avec une température de 37o, l’après-midi sera consacré à la piscine. Demain nous partons pour Johpur.
Jaislamer

Jaislamer, Inde, le 24 mars


L’Inde est un pays où les réveilles matins sont inutiles. Dès 4h30 environ les prières musulmanes nous réveillent, y a-t-il un gouvernement avec des culottes ici? Si jamais on se rendort, les chiens prennent la relève vers 6h30.
En déjeunant, on contemple l’immense fort de Jaislamer, grosse structure en pierres et briques beiges au sommet d’une colline désertique. Ville de 80 000 habitants, Jaisalmer est à 60% Hindous et 40% musulmans, nous ne sommes qu’à 110 km du Pakistan.
Dans cette ville, des vaches et encore des vaches, eux disent des vaches sacrées, moi je dis de sacrées vaches. Leurs merdes servent de combustible pour la cuisson et d’isolant sur les murs en saison chaude quand le mercure atteint 55C. Ces vaches chient beaucoup mais donnent peu de lait, leur pauvre alimentation de bouts de cartons et autres vidanges l’explique.
En visitant la citadelle et la veille ville avec un guide local, on réalise qu’en région l’Inde demeure une société traditionnelle ou le système des castes domine.
Au sommet, la caste des bramâmes, ancien haut fonctionnaires des maharadjahs, au bas, celle des intouchables qui nettoient les rues, lavent le linge et ramassent la bouse de vaches. À leurs morts, les intouchables ne sont même pas brulés.
La situation des femmes n’était qu’ère meilleure avant 1980. Mariées forcées dès l’âge de 13-15 ans elles devaient comme un petit oiseau rejoindre le nid de la famille de leur conjoint. Dans certaines castes elles y demeuraient emprisonnées car on ne risquait pas de les laisser parler entre femmes de peur qu’elles révèlent des secrets de famille. À la mort de leur mari, elles étaient brulées vives avec sa dépouille; la famille du défunt décidait du sort des enfants (brulés ou non avec leur mère), on ne peut que supposer celui des filles.
Dans la citadelle, on visite un temple Jain, sous division de l’Hindouisme, les membres de cette secte doivent fournir 50% de leur revenu pour leur culte et n’ont droit à aucun plaisir. La divinité Jain, ressemble à Bouddha, corps et position semblable, visage plus bébé.
De très belles résidences, des Haveli se retrouvent dans la citadelle et la veille ville. Résidences de familles brahmanes anciennes, elles sont souvent occupées par des gens aux modestes revenus. D’un autre côté, des constructions récentes au style architectural très bien intégré appartiennent à de riches marchands qui font fortune ailleurs en Inde, et reviennent ici pour la retraite; car si la pauvreté crasse est le lot de la grande majorité des Indiens, les archimillionnaires ne manquent pas.
Longue soirée stressante, l’Australie avait marqué 260 points, les OVER se succédaient et l’Inde remontait lentement, trop lentement, puis arriva Virajh et c’est la victoire au 48 nième OVER.

Et de une!
Ouf! Le chauffeur sera d’excellente humeur jusqu’à la demi-finale.

mercredi 23 mars 2011

Vers Jaisalmer, Inde, le 23 mars


Sortie assez lente de Bikaner et on file sur une belle route pour 327 km. Sur la route, beaucoup de troupeau de vaches, de chèvres et de moutons, aussi beaucoup de chameaux. On aperçoit un bel oiseau bleu: un Kingfisher, nous pensions que ce nom était celui d’une compagnie de bière et d’avions. Court arrêt près d’un petit lac où de gros oiseaux viennent se poser (tout près).Ils ressemblent à des bernaches et viennent de Sibérie pour 2-3 mois. Oui il y de belles choses en Inde.
Avant 15h00 nous descendons au Royal Jaisalmer, bel hôtel avec une piscine que je ne tarde pas de visiter. Je dois admettre que depuis quelques jours, la nourriture c’est grandement améliorée, rien qui égale le saumon de chez nous, mais mangeable et même parfois bonne. Du côté chauffeur, c’est le jour et la nuit avec celui que nous avons eu dans le nord de l’Inde. Le tour du Rajasthan s’annonce des plus agréables en autant que demain l’Inde vienne à bout de l’Australie.

Mandawa et Bikaner, Inde, le 22 mars


Petite tournée avec un guide local dans Mandawa. De 1850 à 1900, cette petite ville de 20 000 habitants à 50% musulmans était sur la route de la soie et était riche et prospère; quand les Britanniques ouvrirent des ports en Inde, le commerce international devient maritime et Mandawa déclina. Quelques habitations autrefois riches se visitent, malgré leur aspect assez délabré aujourd’hui, de très belles fresques murales décoraient l’intérieur et l’extérieur. Les mieux conservées appartiennent à des marchands de coton ou d’argent vivants à Calcutta ou Bombay.
En se promenant on rencontre beaucoup de paons, de pigeons et de perroquets, parmi les gravures, notons celle de Krisna, le dieu de l’amour avec une seule femme et plus d’un millier de petites amies.
Selon ce guide, les musulmans sont arrivés à Mandawa après la séparation de l’Inde avec le Pakistan en 1947, leur fort taux de natalité amène des tensions avec les Hindous qui eux se limitent maintenant à 2-3 enfants par famille. Des lois pénaliseraient les familles avec 3 enfants et plus mais ne s’appliqueraient qu’aux Hindous. Toutefois notre chauffeur nie ce fait.
Dans une des maisons visitées, une jeune fille dans la vingtaine, ayant terminé ses études, attendait que son père, un riche marchand, lui trouve un mari dans la caste des marchands. Un mariage désapprouvé par le père est impensable en campagne, dans les grandes villes, ces histoires de castes et de mariages arrangés tendent à disparaitre.
Comme partout en Inde cette ville pauvre les rues sont en terre, elle serait moins laide sans tous les détritus qui trainent. En saison de mousson ou quand la température atteint 48-49C cela doit être assez pénible.
Belle route, très droite et peu achalandée et en 3 heures nous sommes à Bikaner. En chemin on croise un convoi militaire, pas de service militaire obligatoire mais l’armée constitue un bon emploi bien rémunéré. Les paysages sont arides, semi-désertiques, on y voit beaucoup de chameaux et même une petite tornade.
Bel hôtel, le Harasar Haveli Bikaner, pour 1500 roupies est parfait pour un soir.

Visite du fort ou château des Maharadja, intéressant, mais qui ferme à 5h30, prévoir deux heures de visites.

lundi 21 mars 2011

Mandawa, Inde, le 21 mars

Dès 8h00 nous quittons notre hôtel avec notre nouveau chauffeur. Delhi est une mégapole de 14 000,000 habitants, en sortir prend 50 minutes sur des routes congestionnées, on a beau avoir changé de chauffeur, la circulation indienne reste bordélique.
Du quartier où nous étions, un métro aérien (moderne et propre) se rend à l’aéroport en 15 minutes; à la sortie de Delhi, c’est le quartier des centres d’appels. Sur cette autoroute les bus, tuk-tuk, camionnettes archi pleins sont partout, pas rare de voir des vaches (sur l’autoroute) ou un troupeau la traverser, l’Inde reste l’Inde.

Après un bon repas dans une halte routière touristique, on entre au Rajasthan à 12h40. La route devient très raboteuse, on croise de plus en plus de chameaux, et le paysage devient de plus en plus aride et sec.
On arrive à notre hôtel, qui ressemble à un petit château.

Notre hôtel